Résultats du 3e Observatoire des métiers de l’air et de l’espace IPSA – IPSOS

Grâce aux précédentes enquêtes réalisées par l’IPSA avec le concours de l’Institut IPSOS, en 2017, puis en 2019, cette 3e enquête permet d’évaluer les évolutions de l’aéronautique sur 5 ans, et l’impact de la crise sanitaire, obligeant ce secteur à se réinventer. Ce questionnaire a été mené en novembre et décembre 2021 auprès de 200 dirigeants d’entreprises du secteur aéronautique et spatial.

L’optimisme des chefs d’entreprise pour l’avenir du secteur aéronautique et spatial reste majoritaire.

 Malgré la crise sanitaire et ses conséquences économiques, plus de la moitié (57%) estime aujourd’hui que leur secteur se porte « bien ». Les dirigeants considèrent même (90%) que les fondamentaux du secteur (capacité à innover, à exporter, à recruter les bons profils) sont bons (dont 16% très bons), et deux tiers des chefs d’entreprise (65%) estiment que leur établissement sera en croissance dès 2022, (chiffre identique à 2017). 74% des dirigeants d’entreprise du secteur sont optimismes à pouvoir embaucher en 2022.

Une diversification des attentes recruteurs

Les besoins de recrutement dans le secteur de l’aéronautique et de l’espace s’annoncent variés : ils concernent autant les ingénieurs (85%) que les techniciens supérieurs (88%), ou encore les opérateurs et mécaniciens (85%).

Les métiers où les besoins de recrutement semblent être les plus importants sont : ingénieurs cybersécurité (34%, + 9 pts), ingénieurs qualité (33%, + 9 pts) et d’ingénieurs intelligence artificielle aéronautique et sciences des données (32%, +1%).

La « recherche et développement » reste le domaine où les besoins de recrutement seront les plus importants dans les années à venir (46%, + 10 pts en deux ans), suivie de la production, en forte progression également (39%, +15 pts), tout comme les bureaux d’études (33%, +8 pts), la qualité (22%, +5 pts) ou encore les fonctions support (18%, +4 pts).

Quelles soft skills pour demain ?

Les attentes de dirigeants centrées autour des capacités d’adaptation des jeunes diplômés (cité par 81%, + 6 points), et une bonne capacité à s’intégrer dans une équipe (60%) restent les deux qualités les plus recherchées. Les autres compétences sont le bon niveau académique (50 %) et une bonne connaissance du monde de l’entreprise (+10 pts).

L’intégration de la transition écologique dans les métiers de demain

Sur les évolutions technologiques les plus créatrices d’emploi dans les années à venir, les responsables d’entreprise placent en tête l’avion électrique, (46% des interrogés, + 17 pts depuis 2019), suivi de l’intelligence artificielle (37%, +2 pts), la cybersécurité (32%, +4 pts) et les nouvelles mobilités (31%, +13 pts).

Enfin, une large majorité des dirigeants interrogés considèrent que la filière aérospatiale française aura besoin de compétences nouvelles pour relever le défi d’un transport aérien plus durable (95%). Ils estiment aussi que la crise actuelle du transport aérien peut être une opportunité pour développer des mobilités aériennes plus durables (84%), dont 31% à être tout à fait d’accord avec cette idée.

Si la crise sanitaire a frappé le secteur, la majorité des chefs d’entreprise (58%) considère qu’elle est également un accélérateur de la transformation des métiers du secteur de l’aéronautique et de l’espace. Presque un dirigeant sur cinq (17%) pense même que c’est tout à fait le cas.



Télécharger le communiqué