La formation IGEM IONIS, qui rassemble des futurs ingénieurs de Sup’Biotech, de l’ESME Sudria et de l’EPITA, vient de remporter une médaille d’Or à l’International Genetically Engineered Machine competition (iGEM), le plus grand concours étudiant au monde dédié à la biologie de synthèse, qui vient de se dérouler du 14 au 20 novembre. L’équipe y a présenté BacTail, un projet innovant pensé pour lutter contre l’antibiorésistance des bactéries, un problème qui pourrait tuer jusqu’à 10 millions de personnes d’ici 2050 si aucune solution
n’est trouvée.
BacTail est un projet de biologie synthétique, réalisé en 9 mois, qui vise à trouver une solution puissante et fiable pour lutter contre la résistance aux antibiotiques.
L’équipe a créé des bactéries thérapeutiques, ciblant et tuant les bactéries résistantes grâce à l’utilisation de matériel génétique. Le projet BacTail espère fournir des bactéries thérapeutiques de lutte contre les bactéries résistantes sous forme de probiotiques afin d’agir sur l’infection locale.
L’équipe a pour cela créé une preuve de concept sur un projet à 3 phases qui reposaient sur l’assemblage de parties d’ADN.
La première phase avait pour but de reconnaître et de se lier à une bactérie pathogène. Il fallait créer un système d’ingénierie autour d’une bactérie modèle afin de cibler et de se lier spécifiquement à une autre bactérie pathogène et résistante aux antibiotiques.
La deuxième phase consistait à sécréter des peptides antimicrobiens afin de lyser (utiliser des composants de défense – des peptides antimicrobiens – qui viennent déstabiliser la membrane de la bactérie cible pour ensuite la détruire) la bactérie reconnue par la phase 1.
Enfin, la troisième phase était de détruire la bactérie hôte, organisme génétiquement modifié, pour empêcher sa dissémination dans l’environnement, avec ce qu’on appelle le « Kill Switch ».
Toutes ces phases ont été réalisées dans un laboratoire mis à disposition par Sup’Biotech, et en contact avec différents chercheurs et « advisors » qui ont soutenu l’équipe dans le développement théorique et pratique de leur projet au laboratoire, en revoyant les constructions d’ADN par exemple.
Grâce à l’échange avec des étudiants du monde entier offert par le concours, l’équipe a pu mener la phase 3 du projet en collaboration avec l’équipe de l’Indian Institute of Science Education and Research (IISER) de Tirupati qui travaille aussi sur un système de Kill Switch.
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